Wonderbrella

Hier, Facebook m'a notifiée "un souvenir" de mon statut du 26/02/2014...

Ce jour-là, à Paris, en prenant la sortie Palais des Congrès, station Porte Maillot, chargée pour ne pas changer de mes "bonnes habitudes", sac à main (format sac shopping dans le jargon de la maroquinerie porte le nom de sac shopping, le big sac qui ne peut se fermer...), sac de dej, baluchon-dodo de vadrouilles et mon parapluie géant (celui qui protège ton brushing ET ton méga sac à main).

Couloir désertique et sombre, mes pas qui résonnent...

Je sens que malgré le calme qui y règne, je ne suis pas seule.

Je m'arrête de marcher.

Plus un bruit.

Le calme saisissant battait au rythme de mon souffle entrecoupé... (je porte 3 sacs tout de même !)

Bon, je suis bien seule dans ce long couloir bien glauque !

Je continue ma marche mais je sens une présence...

Je me retourne d'un coup (en un pivot digne de Tim Duncan, oui, oui, je suis humble et supporter des Spurs) ... V'lan !

Le chevalier qui est en moi s'est réveillé ! Merci Diana #amheparis pour tes démonstrations de coups d'épée défouloirs sur les terrains vagues !

Un mélange entre la flippe totale et l'impulsivité générée par cette dernière m'a filée une énergie qui m'a carrément surprise voire choquée...

Le gars, la main penchée à 5 cm de l'ouverture de mon sac à main, s'est pris un violent et puissant coup de parapluie sur le haut du crâne ! Hop Hop Hop, reprise de ma route en marche (très) rapide vers mon bureau. Mon patron me voit débarquer, tremblotante, regard soucieux aux yeux écarquillés, bouche ouverte, agrippant mes sacs contre moi comme si je transportais le butin d'un braquage... - Jacques, je crois que j'ai blessé un gars... - Oh, j'imagine que ce n'est pas le premier, Reb la briseuse de cœur... - Aujourd'hui, ce fut Reb la briseuse de crane ! Une semaine plus tard, c'est à Gare du Nord que j'ai pu re-tester le système d'autodéfense...

J'entend derrière moi des pas de course résonner dans le couloir sous la zone Eurostar. Je me retourne et vois un gars foncer droit vers moi et un autre derrière lui en train de le courser visage paniqué et criant "arrêtez-leeeeee !" Ce dernier venait se faire arracher sa sacoche par l'enfoiré qui n'était plus qu'à quelques mètres de moi... Sentiment de panique, montée d'adrénaline... Le pick-pocket, qui n'a pas vu arriver mon parapluie en plein dans le torse, bouche bée au sol , abandonna la sacoche et prit la fuite ! Bonjour l'embarrat quand les voyageurs ayant assisté à mon show se sont tous donnés le mot pour applaudir à l’unisson...